Les propositions des candidats
Anne Hidalgo
Anne Hidalgo propose de regrouper et renforcer les moyens des organismes existants (comme l’ONF et le Centre National de la propriété forestière), et de mettre en place un plan de formation des métiers de la filière bois. Si les moyens alloués ne sont pas précisés, ces actions devraient permettre de mieux anticiper les changements climatiques et d’adapter la gestion des forêts. Elle ne dit rien sur l’usage du bois récolté, et en particulier sur la nécessité de développer les filières des produits bois à longue durée de vie comme les matériaux de construction pour stocker le carbone plus longtemps.
Yannick Jadot
Concernant les moyens dédiés à la forêt, Yannick Jadot souhaite réorienter les missions de l’Office national des forêts vers la protection et la restauration de la nature et renforcer les emplois forestiers. Il compte par ailleurs favoriser la diversité d’essences complémentaires résineux-feuillus pour assurer la résilience des forêts aux changements climatique.
Concernant l’usage du bois récolté, question essentielle pour garantir que le carbone stocké dans le bois l’est de manière durable, Yannick Jadot souhaite soutenir la reconstruction du secteur de la transformation du bois, et notamment la réouverture de scieries, et généraliser progressivement l’utilisation d’éco matériaux dans la construction, « via la RE2020 améliorée et l’accompagnement actif des filières ».
De plus, il propose d’encadrer les récoltes pour qu’elles n’augmentent pas d’une année sur l’autre, et souhaite laisser 10 % des forêts françaises en libre évolution avec au moins 2 % de surface protégée dans chaque région.
Marine Le Pen
Marine Le Pen n’a pas de propositions pour assurer la résilience de la forêt face aux changements climatiques, ni pour développer l’industrie des produits en bois à longue durée de vie, comme les matériaux de construction. Cette industrie est indispensable pour stocker du carbone dans la durée alors que les récoltes de bois augmentent.
Emmanuel Macron
Emmanuel Macron propose de planter 140 millions d’arbres (y compris des haies agricoles) d’ici 2030, en prenant en compte des critères d’adaptation au changement climatique. Il chiffre à 100-150 M€/an les dépenses publiques additionnelles pour atteindre cet objectif, et estime à 100M€/an les revenus liés au label bas-carbone et à la vente de crédits carbone au transport aérien. Il souhaite également « investir dans la filière française du bois », mais ne dit rien au sujet de l’industrie des produits en bois à longue durée de vie, comme les matériaux de construction, industrie indispensable pour stocker du carbone dans la durée alors que les récoltes de bois augmentent.
Jean-Luc Mélenchon
Pour assurer la résilience des forêts aux changements climatique, Jean-Luc Mélenchon souhaite favoriser leur diversification. Il compte pour cela notamment doubler les moyens de l’ONF. Il souhaite par ailleurs renforcer les moyens humains et matériels de lutte contre les feux de forêt et augmenter la part de forêts publiques.
Concernant l’usage du bois récolté, question essentielle pour garantir que le carbone stocké dans le bois l’est de manière durable, Jean-Luc Mélenchon souhaite encadrer son utilisation dans la production d’énergie et favoriser son usage dans la construction. Il souhaite par ailleurs rétablir des scieries, dans le cadre de ses investissements pour la relocalisation, et « reconstruire tout le secteur de la transformation du bois » via sa proposition de « formation professionnelle publique ». Enfin, il souhaite laisser au niveau national 25 % de la surface de la forêt française en libre évolution.
Valérie Pécresse
Valérie Pécresse souhaite « une meilleure exploitation de la forêt et le retour à une filière bois forte » mais ne précise pas comment y parvenir. En particulier, elle ne précise pas comment développer l’industrie des produits en bois à longue durée de vie, comme les matériaux de construction, industrie indispensable pour stocker du carbone dans la durée alors que les récoltes de bois augmentent.
Éric Zemmour
Éric Zemmour souhaite créer un « fonds de reboisement et d’adaptation au changement climatique », sans préciser son montant. Il précise par ailleurs vouloir mettre en place une stratégie nationale pour aider la filière à s’industrialiser, « pour une meilleure utilisation de nos ressources dans la biomasse et notamment dans le bois ». Il ne s’exprime pas sur l’avenir de l’industrie des produits en bois à longue durée de vie, comme les matériaux de construction, industrie indispensable pour stocker du carbone dans la durée alors que les récoltes de bois augmentent.