Transition énergétique : le rôle clé du dialogue État-collectivités
Atteindre les objectifs de la planification écologique demande aux collectivités locales des investissements massifs et rapides, notamment dans les transports et les bâtiments publics. Possible à condition de rehausser le niveau du dialogue entre État et collectivités sur le financement de la transition.
Le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz a mis le doigt sur les besoins conséquents d’argent public pour la transition climatique à horizon 2030 : une trentaine de milliards d’euros supplémentaires par an. Le projet de loi de finances a dévoilé la part qu’entend prendre l’État pour 2024 : 10 milliards d’euros supplémentaires d’autorisations d’engagement. Cet effort augmentera certainement dans le temps.
De façon aussi certaine, l’effort attendu des collectivités locales sera substantiel. Les collectivités portent aujourd’hui l’essentiel de l’investissement public ; et du fait de leurs compétences, elles sont incontournables pour l’action climatique. Développer l’offre de transports collectifs, aménager des infrastructures cyclables, construire des réseaux de chaleur, rénover les écoles et les bâtiments publics : tout ceci suppose qu’elles veuillent agir pour le climat, ce qu’elles sont de plus en plus nombreuses à revendiquer, mais aussi qu’elles puissent le faire.