Transition écologique : les coupes budgétaires à la hussarde, une fausse bonne idée
Toute coupe budgétaire sur la transition écologique doit être gagée par un engagement du gouvernement à actionner d’autres leviers de politiques publiques susceptibles de prendre le relais.
Le budget 2024 avait consacré une hausse inédite des financements publics pour mettre en œuvre la planification écologique et pour assurer notre sécurité énergétique et la résilience de notre modèle agricole. La situation budgétaire s’est très fortement détériorée depuis. Le gouvernement va, plus que jamais, devoir concilier réduction du déficit budgétaire et accélération des investissements nécessaires à la transition écologique.
Comment faire ? Une telle réduction du déficit, massive, pourra pour partie s’opérer par une hausse des recettes ; et pour une partie sans doute plus conséquente par une baisse des dépenses publiques.
Permis de couper
Les dépenses en faveur de la transition écologique constituent justement, sur le papier, des candidates idéales pour subir des coupes. Elles commencent à peser dans le budget de l’État. Elles sont régulièrement accusées – parfois à raison – d’être inefficientes, mal ciblées, ou les deux à la fois. Elles constituent des dépenses d’avenir, alors que l’horizon politique s’est brusquement raccourci.