Rapport DUCRET/LEMMET: pour une stratégie française de la finance verte

12 décembre 2017 - Billet d'analyse - Par : Pierre DUCRET

I4CE salue la sortie du Rapport Ducret-Lemmet sur la stratégie française de la finance verte.

Sur cinq sujets clés, la France peut consolider son avance et l’utiliser pour porter une forte ambition au niveau européen et international, sans attendre la mise en œuvre des décisions qui seront prises à l’échelle de l’Union Européenne suite aux recommandations du Groupe d’Experts de Haut Niveau sur la Finance durable (HLEG).

  1. Au terme du premier exercice d’application de l’article 173-VI de la LTECV, la France peut renforcer sa réglementation sur l’exigence de transparence sur le risque climatique.
  2. La construction d’une «taxonomie » (identification et classification) partagée des projets et activités verts est l’une des pierres angulaires du développement de la finance verte.
  3. La France doit organiser sa contribution et sa présence dans les processus internationaux de standardisation de la finance verte.
  4. Pour mobiliser l’épargne des français vers la transition écologique et énergétique, l’épargnant doit être mieux informé de la prise en compte des enjeux climatiques dans la gestion de son épargne.
  5. La France doit accélérer les travaux des superviseurs sur la gestion des risques climatiques entamés en Europe.

Financer la transition française : pour une utilisation stratégique des ressources Il sera nécessaire d’investir 300 milliards supplémentaires entre 2015 et 2030 pour atteindre les objectifs de transition écologique et énergétique que la France s’est fixée.

Le rapport recommande une approche sur mesure, tenant compte des spécificités des différents secteurs et acteurs.

  1. Définir et piloter le « plan d’affaires » de la transition énergétique et écologique.
  2. Rendre les investissements publics cohérents avec une trajectoire 2°.
  3. Restructurer les dispositifs publics de soutien pour maximiser leur impact sur les financements privés.
  4. Confirmer la priorité accordée à la rénovation énergétique des bâtiments publics.
  5. Pour l’efficacité énergétique des logements, la mission recommande le soutien à la structuration de guichets uniques, en plus de l’usage d’outils réglementaires et fiscaux.
  6. Accroître l’investissement des entreprises dans l’efficacité énergétique.
  7. Privilégier le financement par le secteur privé des bornes de recharge électrique

Lire le rapport complet

Pour aller plus loin
  • 08/11/2024
    COP29 : Passer de l’ambition à l’action

    Lundi prochain débutera la COP29 – officiellement la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) – à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette édition, surnommée « la COP finance », est importante à plus d’un titre, et ce notamment avec le changement de cap des États-Unis sur l’engagement climat qui pourrait survenir suite au résultat des élections. Le volume et la structuration des financements mobilisés pour aider les pays en développement à effectuer leur transition vers une économie faible en émissions et résiliente au changement climatique sont prioritaires à l’ordre du jour.

  • 06/09/2024
    Accélération de la réforme de l’architecture financière internationale

    Les agendas chargés de cet automne offrent une fenêtre d’opportunité pour faire avancer la réforme de l’architecture financière internationale. Cette accélération est nécessaire si nous voulons opérer le changement d’échelle radical nécessaire au financement de la transition climatique.  En 2023, les pays développés ont annoncé qu’ils avaient – ​​pour la première fois depuis 2009 – atteint leur objectif de mobiliser 100 milliards de dollars de financement climatique par an pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement. À peine deux ans plus tard, cet objectif est déjà obsolète, les besoins des économies émergentes et en développement (hors Chine) étant estimés à environ 2 400 milliards de dollars par an d’ici 2030.

  • 03/07/2024
    Approches pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris : options pour les banques publiques de développement

    Depuis l’adoption de l’Accord de Paris en 2015, plusieurs banques publiques de développement (BPD) ont réagi en structurant des approches pour aligner leurs opérations avec les attentes de cet Accord. Cependant, de nombreuses BPD, en particulier celles des marchés émergents et des économies en développement, doivent encore adopter une approche pour s’aligner avec l’Accord de Paris. 

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer