Prix du carbone dans l’EU ETS : faut-il intervenir ?

29 février 2012 - Point Climat - Par : Olivier SARTOR

Une conjoncture économique extraordinaire et des interactions entre politiques climatiques et énergétiques ont conduit à des émissions industrielles de CO2 en Europe bien plus faibles que ce qui était attendu à la fixation des objectifs de réduction des émissions de l’EU ETS. La réduction de la demande de quotas par rapport à l’offre demeurée fixe a fait reculer considérablement le prix des quotas. S’il s’agit là d’une réaction normale du marché, elle n’en a pas moins suscité des appels à l’intervention publique en soutien du prix. Ce Point Climat débat de la question et conclut que pour que conforter et rendre efficace le signal-prix du carbone il faut avant tout un engagement plus crédible des décideurs politiques pour un objectif d’émissions ambitieux au-delà de 2020. À défaut, si intervention il y a, sa forme revêtira une grande importance compte tenu du précédent qui sera alors établi.

Prix du carbone dans l’EU ETS : faut-il intervenir ? Télécharger
Pour aller plus loin
  • 06/12/2024
    Après Bakou, le défi du financement reste entier

    La COP29 de Bakou devait donner un nouveau souffle à la coopération Nord-Sud à travers la négociation d’un nouvel objectif de financement, ou NCQG. À l’issue de négociations conflictuelles, elle livre un accord en demi-teinte, et la lourde tâche de mobiliser les ressources manquantes d’ici la prochaine COP. Le nouvel objectif (300 milliards de dollars d’ici 2035, contre 100 auparavant) représente, une fois l’inflation déduite, un ralentissement de la croissance des flux de financements par rapport à la tendance actuelle. Il est aussi sans commune mesure avec l’estimation des besoins – 1 300 milliards de dollars de financements externes, publics comme privés – qui a guidé les négociations. 

  • 06/12/2024
    Plans de financement : Comment les pays envisagent de financer leur transition climatique

    L’urgence de l’action climatique est chaque jour plus évidente, mais les financements disponibles sont encore très insuffisants pour y faire face. Le premier bilan mondial a mis en évidence un écart croissant entre les besoins des pays en développement et le soutien qu’ils reçoivent, tandis que les économies avancées peinent elles aussi à financer leurs propres ambitions climatiques.

  • 02/07/2024
    Évaluation socio-environnemental du budget : le cas de l’Indonésie

    La nécessité d’aborder conjointement les questions climatiques et sociales est aujourd’hui une évidence : le changement climatique, mais aussi les politiques publiques mises en place pour le freiner ou diminuer ses effets, ont une incidence sur les questions sociales telles que la pauvreté, les inégalités ou l’accès aux soins de santé. Les taxes carbone par exemple peuvent peser de façon disproportionnée sur les bas revenus et les foyers ruraux, faute de mécanismes d’accompagnement appropriés. Les vagues de chaleur pèsent plus fortement sur les personnes les plus pauvres, qui ont généralement un accès plus limité aux soins de santé, exercent plus facilement des emplois physiques en extérieur, et dont la part des denrées alimentaires dans le budget est plus importante (notamment dans les pays en développement). Inversement, certaines politiques à visée de protection sociale (e.g. chèque énergie, blocage de prix) ont des effets directs sur les émissions, voire sur les choix d’adaptation des citoyens. Pour favoriser une transition efficace et durable vers des économies bas-carbone et résilientes aux effets du changement climatique, les décideurs politiques doivent être conscients de ces interactions, pour maximiser les synergies positives et éviter d’opposer fin du monde et fin du mois.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer