Financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement : Quelle place pour les NAMA ?
Par Romain MOREL et Anaïs DELBOSC
Les accords de Copenhague et de Cancún ont permis l’émergence d’un cadre (les « mesures d’atténuation appropriées au niveau national » ou NAMA pour Nationally Appropriate Mitigation Actions) permettant d’encourager les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces NAMA peuvent s’inscrire dans des stratégies nationales de développement bas-carbone plus globales. Cependant, les nouveaux projets et les politiques créés dans ce cadre ne se mettront en place que si les financements mobilisés par les pays développés sont à la hauteur. Cette nouvelle architecture peut être l’occasion de réinstaurer la confiance entre pays de l’annexe I et pays en développement.
Cette Etude Climat analyse les difficultés qui peuvent apparaitre à la fois au cours du financement et de la mise en place des actions de lutte contre le changement climatique. Les enjeux associés au financement se situent autour de la transparence et des montants engagés. La mise en place de politiques de lutte contre le changement climatique dans les pays en développement va nécessiter une augmentation des flux de financements. Les secteurs publics et privés devront alors être mis à contribution. Alors que le secteur public pourrait s’appuyer sur de nouveaux prélèvements, le secteur privé doit être encouragé par des ratios « risque/récompense » acceptables.