Publications

COP23 : L’Accord de Paris s’échauffe avant la grande rencontre de 2018

8 décembre 2017 - Point Climat - Par : Clément METIVIER / Dr. Vivian DEPOUES / Dr. Ian COCHRAN / Benoît LEGUET

La COP23 qui s’est tenue du 6 au 18 novembre dernier à Bonn en Allemagne se devait de démontrer que le processus de gouvernance inédit mis en place avec l’Accord de Paris sur le climat permettait bien, malgré les chocs politiques, de maintenir les conditions nécessaires à une transition bas-carbone ambitieuse.

On pouvait avoir trois attentes:

  1. tester la robustesse du cadre multilatéral installé avec la COP21
  2. avancer suffisamment dans la définition des mécanismes qui opérationnalisent l’Accord de Paris dès 2018
  3. préparer le “dialogue de facilitation” et la mise en place des conditions d’un relèvement de l’ambition

Dans un contexte d’urgence climatique, cette COP a permis de confirmer l’attachement de la communauté internationale à l’Accord de Paris, de maintenir la confiance dans le processus de négociations avec quelques avancées notables, et de mettre en lumière les initiatives coopératives de l’Agenda de l’Action. Cet Agenda de l’Action est un processus en expansion, qui se consolide et évolue de manière autonome, s’étendant au-delà de la sphère des négociations climatiques internationales auprès d’une diversité d’acteurs qui ont fait leurs les objectifs climatiques. Si la Présidence fidjienne de la COP23 a relevé le défi de l’entretien d’une dynamique constructive, la question cruciale mais non moins délicate de l’ambition n’en a pas moins été reposée à Bonn.

L’ouverture du dialogue de Talanoa conserve l’espoir d’avancées concrètes dans les prochains mois. Le chemin reste néanmoins semé d’importantes incertitudes, par exemple sur la question du financement ou les mécanismes de coopération.

Tous les regards se tournent donc vers 2018, qui devra être l’année d’un engagement politique renouvelé de la part des Etats.

 

 

COP23 : L’Accord de Paris s’échauffe avant la grande rencontre de 2018 Télécharger
Contacts I4CE
Dr. Vivian DEPOUES
Dr. Vivian DEPOUES
Responsable thématique – Adaptation au changement climatique Email
Dr. Ian COCHRAN
Dr. Ian COCHRAN
Conseiller Senior - Investissements Climat & Finance Email
Benoît LEGUET
Benoît LEGUET
Directeur général Email
Pour aller plus loin
  • 18/04/2025 Billet d'analyse
    Le budget climat base zéro

    Le gouvernement entend préparer sans attendre le prochain projet de loi de finances et, pour éviter de passer des coups de rabot en urgence, réinterroger à la base chaque dépense. Le terme de « budget base zéro » est même évoqué. Qu’est-ce que cela peut signifier pour les dépenses de l’État qui concourent à la transition climat ? Dans ce billet, Damien DEMAILLY et François THOMAZEAU proposent de traduire cette intention en se posant trois questions successives pour chaque dépense, afin de déterminer in fine si elle est utile.

  • 16/04/2025 Billet d'analyse
    Budget 2026 : pour une articulation efficace des aides à la rénovation énergétique des logements

    Le Gouvernement planche sur son budget 2026, avec l’objectif de trouver 40 milliards d’euros pour réduire le déficit public. Une piste – évoquée lors des précédents débats budgétaires puis repoussée – consisterait à faire reposer une partie du financement de la rénovation énergétique des logements privés sur les Certificats d’économies d’énergie (CEE), en substitution partielle à MaPrimeRénov’. Du budgétaire transformé en extra-budgétaire. Une telle décision politique n’aurait rien d’anodin. Dans ce billet, Maxime LEDEZ pose quatre principes pour garantir l’efficacité d’un éventuel rapprochement des deux dispositifs, en insistant notamment sur l’importance d’une décision à venir : le nouveau niveau d’obligation CEE que l’exécutif s’apprête à fixer.

  • 10/04/2025
    Plans de transition et politique de rémunération : Quels enjeux pour les acteurs financiers ?

    L’intégration d’indicateurs climatiques dans les rémunérations variables est un sujet brûlant. Retirée au dernier moment des négociations sur la directive sur le devoir de vigilance (CSDDD), la proposition reste pourtant d’actualité dans le débat politique. Si le sujet commence à devenir incontournable pour les rémunérations au sein des grandes entreprises, il semble demeurer tabou du côté des banques. Cette exigence figurait même déjà dans les attentes de supervision de la Banque Centrale Européenne en 2020. Elle semble cependant peu suivie par les banques.

Voir toutes les publications
Contact Presse Amélie FRITZ Responsable communication et relations presse Email
Inscrivez-vous à notre liste de diffusion :
Je m'inscris !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Une fois par semaine, recevez toute l’information de l’économie pour le climat.
Je m'inscris !
Fermer