Adaptation : les institutions financières publiques ont (aussi) un rôle à jouer
Dans cette étude, I4CE revient sur les caractéristiques et domaines d’intervention des institutions financières publiques qui en font des acteurs essentiels pour l’adaptation. L’étude passe aussi en revue l’ensemble des métiers des Institutions financières publiques pour déterminer leurs leviers d’action.
En France, les dommages assurés des catastrophes naturelles ont déjà été multipliés par trois depuis les années 80 pour atteindre 3,6 Mds par an en moyenne sur la période 2016-2020 et les coûts liés aux catastrophes naturelles pourrait être multipliés par 5 à 6 dans certains départements français entre 2020 et 2050.
Aujourd’hui, en France, nous ne sommes pas prêts. Des moyens financiers et humains doivent être déployés pour soutenir l’adaptation aux changements climatiques dans les territoires.
Une part significative des mesures d’adaptation aux changements climatiques reposera sur de l’intervention publique, dans laquelle les institutions financières publiques pourraient jouer, et jouent parfois déjà, un rôle.
POURQUOI EST-CE UN SUJET POUR LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES PUBLIQUES ?
Les Institutions Financières Publiques ont une responsabilité particulière aux côtés d’autres acteurs publics pour interpeller, accompagner les acteurs locaux et prendre en compte les évolutions du climat dans les modèles financiers et soutenir ainsi l’adaptation dans les territoires :
• Des défis en phase avec leur mandat : l’adaptation concerne très directement les domaines dans lesquels elles interviennent et leurs objectifs stratégiques.
• Un rôle historique dans l’accompagnement des grandes transformations et une capacité à être proactives.
• Des atouts pour impulser le financement de l’adaptation et entrainer le financement privé vers des modèles plus adaptés :
– Des capacités financières ;
– Les bons horizons de temps ;
– Une réelle expertise à mettre au service de projets de qualité.
• La capacité à allier intérêt général et posture d’acteur financier avisé qui gère bien ses risques. Le modèle de financeurs de long-terme des IFP (avec des prêts allant jusqu’à 30, 40 ans voire 60 ans) et d’investisseur patient, rend leurs financements d’aujourd’hui directement exposés aux risques liés aux évolutions futures du climat et donc l’adaptation – qui permet de réduire ces risques – parfaitement alignée avec une gestion prudente.
• Un intérêt stratégique à être à l’écoute des demandes émergentes de leurs clients et de leur environnement (pairs, régulateurs, etc.).
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COMMENT LES IFP PEUVENT CONTRIBUER À L’ADAPTATION ?
Leurs caractéristiques et domaines d’intervention font des IFP des acteurs qui doivent jouer un rôle proactif pour l’adaptation. Tous les métiers des IFP disposent de leviers pour accélérer l’adaptation.
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Pour contribuer à la hauteur de l’enjeu, les IFP vont devoir s’organiser, faire monter en compétences leurs équipes sur le sujet de l’adaptation aux changements climatiques, s’outiller, et se coordonner entre elles et avec les autres acteurs du financement et de l’ingénierie dans les territoires.
Les IFP ne pourront bien entendu pas remplir seules tous les besoins pour l’adaptation. Leur action gagnerait en efficacité et en cohérence en s’insérant dans un cadre d’action public mieux défini et plus ambitieux.
Dans cette courte vidéo de deux minutes, Vivian Dépoues vous résume en quelques minutes son étude sur l’adaptation et les institutions financières publiques. Qu’est ce que l’adaptation, pourquoi ces institutions ont-elles une responsabilité à agir, que peuvent-elles faire concrètement ?