Carbon Think

12 février 2020

Contexte :

Le projet Carbon Think a pour objectif de répondre à la question : « Comment rémunérer l’agriculteur pour ses réductions d’émissions nettes de gaz à effet de serre et ses actions de séquestration carbone ?»

 

Il vise à la création d’une méthodologie et d’un outil numérique utilisant la blockchain permettant la certification des pratiques agro-écologiques des exploitants agricoles au regard de leur «performance carbone». Cet outil sera déployé auprès d’agriculteurs pour leur permettre d’accéder à une monétisation de cette performance via un nouvel écosystème financier.

 

Ce projet doit aboutir à la création d’une méthodologie certifiée et d’un indicateur labellisé « bas carbone » fondé sur la quantification de l’impact des pratiques de l’agriculteur sur l’accroissement du stockage de carbone dans les sols et la réduction des émissions nettes de GES de son exploitation.

 

Le cœur du projet réside dans le déploiement opérationnel de cette méthodologie et de cet outil numérique dans une centaine d’exploitations agricoles du Grand Est. Le dispositif sera amélioré de façon itérative, en collaboration avec l’ensemble des partenaires mobilisés et des acteurs de la filière agricole du Grand Est, afin d’arriver à une véritable rémunération de l’externalité carbone dans les fermes pilotes.

 

Les résultats attendus de ce projet sont :

 

• Une méthodologie et un outil numérique de calcul de l’indicateur « bas carbone » d’une exploitation, construits en s’appuyant sur les connaissances existantes ;
• Un déploiement du dispositif dans une centaine d’exploitations agricoles et viticoles « testeurs » de la méthodologie et de l’outil proposés, en vue d’établir la preuve de concept de ce nouveau modèle économique ;
• La mobilisation d’une communauté de financeurs.

 

Au-delà de ces résultats opérationnels, les effets attendus sont de créer une dynamique territoriale qui permettra d’engager l’agriculture dans une véritable transition bas carbone, en diminuant son empreinte carbone et en valorisant, par le déploiement d’instruments économiques co-construits par l’ensemble des acteurs concernés, sa capacité à produire du carbone renouvelable et des aménités.

Ce projet représente une opportunité d’innovation économique et technique, permise notamment par la mobilisation de la technologie blockchain, qui doit permettre d’intégrer à la fois :

 

• la traçabilité des mesures agro-environnementales et de leurs impacts, par la remontée d’informations infalsifiables de l’exploitation vers le système ;
• le financement de ces mesures par la monétisation de l’indicateur « bas carbone » de l’exploitation ;
• et la contractualisation entre agriculteurs et financeurs dans une logique dynamique, multi-acteurs.

 

Le rôle d’I4CE dans le projet est d’étudier les pistes de financements pour les projets Bas Carbone et leur faisabilité. Les pistes identifiées sont les financements privés issus d’agro-industries et d’entreprises en dehors du secteur alimentaire ayant une stratégie de neutralité carbone (démarche de compensation carbone par exemple), les financements PAC du 1er pilier (eco-schemes) ou du second pilier ou encore par la mise en place d’une prime environnementale payée sur les productions agricoles et répercuté jusqu’aux consommateurs impliquant l’affichage « bas carbone » sur le produit fini.

 

 

Partenaires :

Terrasolis, pôle d’innovation régional de l’agriculture « Bas Carbone » animant un réseau d’entreprises innovantes en Grand Est et pilotant la plateforme expérimentale Terralab.

 

Planet A, initiative globale visant à engager l’agriculture au cœur des solutions collectives (Forum international, Institut de formation) pour faire face aux défis alimentaires et environnementaux.

 

Agrosolutions, cabinet d’expertise-conseil en agro-environnement au service des agricultures, des filières et des territoires, filiale du groupe coopératif agricole InVivo.

 

INRA, premier institut de recherche agronomique en Europe et deuxième dans le monde en sciences agricoles, en collaboration active pour ce projet avec la Chaire Economie du Climat Paris-Dauphine.

Fermer