Financement du développement : des paroles aux actes
La définition d’un nouveau « Pacte financier mondial », pour reprendre les termes pour le moins ambitieux d’Emmanuel Macron, laisse peu de temps au repos. Nombreux sont les évènements internationaux qui se donnent pour objectif de repenser la manière dont les pays du Sud peuvent financer leur transition, avec le soutien des pays du Nord. La séquence d’événements qui a commencé cette semaine avec le sommet Finance in Common, le sommet africain sur le climat et le G20, et qui va se poursuivre avec les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, sera déterminante. Elle révèlera si les multiples résolutions exposées au cours du premier semestre 2023 pour réformer le financement du développement étaient des vœux pieux, ou les premières briques d’une nouvelle architecture financière internationale.
Le sommet Finance in Common a réuni cette semaine, à Carthagène, les représentants de plus de 500 banques publiques de développement pour discuter de l’alignement de leurs flux financiers avec l’Accord de Paris et avec l’Agenda 2030 pour un développement durable. Bien qu’il ne s’agisse pas du premier sommet Finance in Common, celui de cette année était crucial pour s’assurer que les banques publiques et en particulier celles actives à l’échelle nationale joueront un rôle central dans la nouvelle architecture internationale. Les banques publiques nationales sont en effet des partenaires opérationnels clés pour les ministères des finances, qui sont plus que jamais à la recherche de nouvelles sources de financement pour répondre aux besoins considérables nécessaires à leur développement, estimés à 3 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030.
En ce qui concerne le G20 le pays hôte, l’Inde, a fait du développement vert et des financements climat l’une des principales priorités du sommet qui se tiendra à New Delhi les 9 et 10 septembre. En tant que voix du Sud, l’Inde peut jouer un rôle déterminant dans la réorientation des flux financiers vers des économies faiblement carbonées et résilientes : espérons qu’au moins une partie de la rhétorique se transformera en action.
En parcourant cette newsletter, vous découvrirez comment I4CE est impliqué dans toutes ces discussions à travers ses activités de recherche et de plaidoyer.