Vers un système financier durable : leçons tirées d’études de cas nationales et de pratiques mondiales
Date: 1er décembre de 11h15 à 12h45
Lieu : Générations Climat
Organisateurs : I4CE & UNEP Inquiry
La mission d’enquête du PNUE (UNEP Inquiry) trace les meilleures pratiques actuelles, rassemble les principes et les cadres, catalyse de nouvelles idées, et finalement expose une série d’options pour faire avancer un système financier vert. Cet événement présentera une partie de la pratique émergente des études de cas nationales et de la pratique mondiale soutenant la transition vers une économie faible en carbone durable.
Introduction : Nick Robins – UNEP Inquiry – Survol des résults du raport global
Table Ronde : Des évolutions en marche : des études de cas nationales et les évolutions des pratiques mondiales
Moderateur : Stanislas Dupré, 2° Investing Initiative
- Romain Morel – I4CE: Quel est l’histoire derire l’Article 173 en France?
- Leon Wijnands, Global Head of Sustainability, ING Netherlands: Lesons clef de l’experience au Pays Bas
- Sean Kidney, Climate Bonds Initiative: Quelles actions publiques pour soutenir la croissance du marché des obligations vertes?
- Siobhan Cleary, Head of Research and public policy – World Federation of Exchanges: Les bourses comme le ‘nexus’ entre émetteurs et investisseurs
- A confirmer – un répresentant du Brésil
Téléchargez le rapport global d’UNEP Inquiry : http://unepinquiry.org/publication/inquiry-global-report-the-financial-system-we-need/
Ou le rapport sur la France d’I4CE : https://www.i4ce.org/download/ecosysteme-francais/
Résumé de l’évènement
Le mardi 1er Décembre, I4CE – Institute for Climate Economics et UNEP Inquiry ont organisé un événement parallèle à la COP21 pour discuter de la façon dont les initiatives nationales et basées sur des actifs vont de l’avant pour bâtir un système financier plus durable.
Nick Robins, co-directeur de l’UNEP Inquiry, a présenté les principaux résultats (voir les diapositives ci-dessous) d’un programme de deux ans montrant que plusieurs initiatives ont été mises en œuvre à différents niveaux pour améliorer le système financier et le rendre plus durable. Il a décrit les défis à venir, mais aussi les opportunités que cela représente pour le système financier.
La table ronde, animée par Stanislas Dupré de 2° Investing Initiative, a détaillé les initiatives conduites en France et aux Pays-Bas ainsi que des initiatives mondiales, y compris la façon dont le marché obligataire vert se structure t le rôle des bourses d’échange.
Romain Morel, chef de projet chez I4CE, a présenté les enjeux de l’intégration des facteurs de durabilité dans le secteur financier en France. Sa présentation était basée sur un récent rapport I4CE-UNEP Inquiry sur la France. Il a expliqué que des dynamiques complexes se produisent et que l’existence d’un écosystème d’acteurs a contribué à faire avancer ces questions. La stratégie de la France se concentre sur la fourniture, l’amélioration et l’organisation de l’information sur les questions liées au climat dans le secteur financier. L’avancée récente sur les obligations de reporting sur le climat pour les institutions financières (le célèbre article 173) s’est construit plus d’une décennie d’innovation.
Leon Wijnands, directeur mondial du développement durable chez ING, a présenté le processus qui se déroule aux Pays-Bas – détaillé dans un récent rapport de l’UNEP Inquiry – qui repose sur des mesures volontaires de la part de différentes institutions. Le gouvernement néerlandais a soutenu la création d’un processus de coopération pour partager leur expérience. Le modèle des ‘polder’ aux Pays-Bas est basé sur une longue tradition de collaboration public-privé. Leon a mentionné les difficultés à lever des capitaux privés et le refinancement d’actifs verts, question insuffisamment discutée d’après lui. Il a terminé sa présentation en présentant la récente émission d’obligations vertes d’ING dont une partie est dédiée à adresser ces problèmes de refinancement.
Rob Fowler, Responsable des activités de conseil et de recherche à la Climate Bonds Initiative, a commencé par expliquer comment les obligations peuvent s’inscrire dans les enjeux plus généraux de financement des solutions climatiques. Il a positionné les obligations vertes/climatiques non pas comme un outil innovant mais plutôt comme un moyen d’utiliser un instrument traditionnel. Il a souligné l’ampleur et la vitesse du marché mondial des obligations, et de l’utilisation initiale des obligations vertes / climatiques comme un moyen de soutenir le refinancement d’actifs verts. Rob a parlé des très faibles risques que les acheteurs obligataires recherchent pour investir, et les efforts pour agréger des actifs résilients et bas-carbone afin qu’ils puissent être financés par une obligation verte et financés par de tels investisseurs institutionnels. Il y a aussi eu une discussion sur la fixation des prix des obligations vertes, et Rob a souligné que le montant important des fonds que nous cherchons à attirer provient des marchés obligataires traditionnels, où les mandats des investisseurs ne sont pas compatibles avec une prime sur le prix. Plus d’informations sont disponibles dans le rapport de le la Climate Bonds Initiative dans le cadre de l’UNEP Inquiry sur l’accroissement du marché des obligations vertes pour le développement durable. Ce rapport explique comment les décideurs politiques peuvent aider les marchés obligataires verts à se développer dans leurs propres juridictions – et sera publié le mercredi de la deuxième semaine de la COP21.
Siobhan Cleary, directrice de la recherche et des politiques publiques à la fédération mondiale des bourses d’échange (WFE) a axé sa présentation sur une autre forme d’actifs : les actions. Elle a souligné le rôle des places boursières dans l’accompagnement de la transition du système financier vers une forme plus durable. Elle a expliqué que le rôle des bourses est de fournir des informations pertinentes de la meilleure manière possible pour les acteurs des marchés de capitaux. Il semblait de plus en plus clair que l’information climatique est tombée dans cette catégorie. Pendant un certain temps, les bourses telles que celles du Brésil ou de l’Afrique du Sud avaient encouragé la divulgation d’informations sur le développement durable par les entreprises ; mais, évidemment, comme les entreprises ont le choix sur l’endroit où elles peuvent être cotées, il pourrait être plus difficile d’imposer unilatéralement des normes de reporting plus onéreuses dans des juridictions où la concurrence est plus forte. Cependant, la publication récente par la WFE de lignes directrices sur le reporting a démontré la reconnaissance de la pertinence de cette question pour les émetteurs et les investisseurs.
Les discussions avec le public ont été axées sur le groupe de travail sur le reporting mis en œuvre par le Conseil de stabilité financière et la nécessité de créer des coalitions d’acteurs; les participants ont convenu que l’élan est train d’être construit et que cette dynamique doit continuer.