Reporting climat des acteurs financiers : comment passer à la vitesse supérieure
Le rapport est en anglais
En 2015, la France a lancé une obligation pionnière de reporting demandant aux plus grands investisseurs d’expliquer leur stratégie de prise en compte des risques liés au climat, et de contribution aux objectifs de l’Accord de Paris et de la Stratégie nationale bas-carbone. Le bilan des trois années de reporting est mitigé et l’heure est au renforcement des obligations en France (par le décret de l’article 29 LEC) et à l’échelle européenne (notamment par le règlement « Disclosure » ou SFDR).
Dans le contexte de cette dynamique réglementaire, I4CE et l’Institut Louis Bachelier ont proposé des pistes pour faire évoluer les cadres de reporting climat des acteurs financiers. Ces propositions sont largement reprises par le projet de décret d’application de l’article 29 LEC, mis en ligne pour consultation publique en février.
Les acteurs financiers et leurs parties prenantes pourront ainsi trouver dans ce rapport I4CE-ILB une explication des exigences méthodologiques du décret 29 LEC, et des pistes de réflexion supplémentaires.
Afin d’améliorer la qualité de l’information publiée, les auteurs du rapport proposent une clarification des cadres de reporting sous deux aspects : la définition des sujets abordés, et comment l’acteur financier communique sur ces sujets.
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Quels sujets
Les sujets de l’action climat dans le secteur financier sont discutés autour de termes compris différemment selon le contexte, ce qui limite la qualité et la comparabilité de l’information publiée. Cela concerne en particulier « l’alignement », la « contribution », « l’impact », « l’innocuité environnementale », les « risques liés au climat » et la relation entre les différents termes. Ce rapport détaille la base de consensus existant sur certains termes et propose de la mettre en avant dans les cadres de reporting, tout en reconnaissant que des travaux de clarification supplémentaires sont nécessaires.
Comment communiquer
Au-delà d’une clarification des sujets, c’est également le bon moment pour clarifier davantage comment les acteurs financiers doivent présenter leur démarche de prise en compte des enjeux climat.
Depuis 2015, un foisonnement de méthodes a vu le jour pour aider les acteurs financiers dans l’analyse des risques liés au climat et de l’alignement de leurs portefeuilles sur une trajectoire bas-carbone. Sur la base d’une revue de ces méthodes, les auteurs du rapport ont décelé des bonnes pratiques émergentes et des limites en termes de transparence des hypothèses, de pertinence des données et choix d’analyse, de lien ténu entre l’analyse et la prise de décision.
Les auteurs proposent la mise en place de critères de qualité méthodologique minimum dans les cadres de reporting, afin d’augmenter la transparence sur les choix analytiques, d’inciter les acteurs financiers à recourir aux bonnes pratiques en matière d’analyse, et à rendre compte de leurs efforts pour repousser les limites de leur démarche.
Qu’est-ce qu’un reporting climat pour les institutions financières? Où en sommes-nous de leur divulgation d’informations sur le climat ? Anuschka Hilke d’I4CE vous présente en deux minutes les principaux enseignements de l’étude :