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L’adaptation dans le budget de l’État

20 novembre 2020 - Point Climat - Par : Dr. Vivian DEPOUES

Alors que la France doit s’adapter aux conséquences inéluctables du dérèglement climatique, il est nécessaire de suivre les moyens financiers que l’État y consacre. Mais comme l’a fait remarquer la Délégation à la prospective du Sénat en 2019, la question du financement de l’adaptation se caractérise par un flou sur le niveau des besoins et sur les montants alloués. Dans ces conditions, il est difficile pour les parlementaires comme pour l’exécutif de piloter l’action de la France en la matière, et pour l’ensemble des parties prenantes de participer à un débat public informé. 

 

La publication en septembre de cette année par le gouvernement de son « Budget vert », c’est-à-dire de son Rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État, marque un tournant. L’administration a identifié l’ensemble des dépenses du budget 2021 qui concourent à six objectifs environnementaux dont l’adaptation. Qu’en retenir ? Quels sont les enjeux que les décideurs publics et plus généralement les parties prenantes soucieuses de la résilience climatique de la France doivent avoir à l’esprit quand ils examinent le budget de l’État

 

Dans ce Point Climat, I4CE fait une analyse critique du traitement de l’adaptation dans le « Budget vert » de la France, et relève trois défis pour sa prise en compte dans les futurs débats budgétaires :

 

•  la préservation des capacités d’action des principaux opérateurs publics de l’adaptation ;
•  la meilleure prise en compte de l’adaptation dans certaines politiques mobilisant des budgets importants ;
•  l’apparition de nouveaux postes de dépenses pour l’adaptation.

 

Pour aller plus loin
  • 21/06/2024
    En attendant le Plan national d’adaptation au changement climatique

    Les élections législatives anticipées ont balayé la dernière chance pour le gouvernement de présenter le projet de 3ème Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC3) avant l’été. Les travaux avaient néanmoins bien avancé et, quelles que soient les suites, il y aura trois choses à retenir des progrès des derniers mois sur l’adaptation. La première, c’est l’idée maitresse du PNACC3 – celle qui pourrait structurellement changer la donne en matière d’adaptation et autour de laquelle toutes les dynamiques ont commencé à s’aligner : le partage d’une trajectoire de réchauffement de référence (TRACC). La prise en compte systématique du climat futur selon les hypothèses partagées de cette TRACC est une manière efficace pour enfin arrêter de regarder dans le rétroviseur et concrétiser un « réflexe adaptation » dans tous les investissements structurants. À ce stade, la TRACC n’est encore inscrite dans le marbre nulle part. Aller au bout de cette idée nécessitera un nouveau moment politique sur l’adaptation.

  • 20/06/2024
    Vagues de chaleur : ce que l’on peut dire des coûts de l’adaptation des bâtiments

    Face aux conséquences grandissantes des vagues de chaleur sur les activités économiques et les populations, l’adaptation du secteur du bâtiment apparait désormais comme un nouvel impératif. Si la question du « comment » a déjà fait l’objet de nombreux travaux, la question du « combien » reste pour le moment peu traitée. Pour avancer en ce sens, nous présentons dans ce rapport : un premier état des lieux de ce que l’on sait dire à date des coûts de l’adaptation aux vagues de chaleur pour le secteur du bâtiment ; la méthodologie que nous avons utilisée pour chiffrer les surcoûts de l’adaptation aux vagues de chaleur, construite à partir des éléments disponibles et de discussions avec des experts.

  • 05/04/2024
    Quels coûts de l’adaptation ? Anticiper les effets d’un réchauffement de +4°C

    Combien va coûter l’adaptation d’une France à +4°C ? La réponse à cette question émergente est essentielle pour piloter l’action publique et comme le soulignait la Cour des Comptes dans son rapport public annuel en mars « pour mesurer, […] l’impact qu’aura globalement l’adaptation au changement climatique sur les finances publiques ». Pourtant les magistrats soulignent aussi que l’« évaluation précise des coûts actuels et futurs de l’adaptation, […] est encore trop souvent lacunaire, voire inexistante ». Ce constat est particulièrement préoccupant à quelques semaines de la présentation du prochain Plan National d’Adaptation (PNACC3).

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