Le CESE s’appuie sur le Panorama des financements climat pour préconiser d’augmenter l’effort budgétaire en faveur du climat
Le CESE rend un avis sur la mise en œuvre de la transition énergétique
Les deux rapporteurs du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Guillaume Duval et Madeleine Charru, ont présenté l’avis du Conseil sur la mise en œuvre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV).
Le CESE regrette que le pilotage du Conseil national de la transition écologique (CNTE) n’ait pas permis de suivre la mise en œuvre de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Il pointe les moyens insuffisants des territoires pour établir leurs documents de référence, comme les Schémas régionaux d’aménagement et de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) et les bilans d’émission de gaz à effet de serre (BEGES). Pour mener à bien les chantiers prioritaires de la rénovation du bâti et du déploiement des énergies renouvelables, le CESE préconise en particulier l’installation d’un Service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH).
L’avis du CESE se base sur le Panorama des financements climat d’I4CE
Le CESE se base sur les résultats du Panorama des financements climat pour constater que les moyens associés à la transition énergétique sont insuffisants : « les investissements déployés pour mettre en œuvre la SNBC et la PPE restent très en deçà des besoins. 32,1 milliards d’euros ont en effet été investis en 2016, alors que pour atteindre les objectifs définis par la PPE et la SNBC, entre dix et trente milliards d’euros supplémentaires auraient été nécessaires. Le niveau d’investissement global requis devra de plus augmenter encore à partir de 2020. »
Le CESE estime que les financements publics doivent augmenter de dix milliards d’euros pour atteindre les objectifs en matière de climat
Le CESE observe que « pour générer trente milliards d’investissements utiles à la transition énergétique en 2016, il a fallu que la puissance publique et les institutions financières qui en dépendent apportent un tiers de cette somme ».
Par conséquent, il considère que pour doubler le volume de ces investissements comme il conviendrait de le faire, « il faudrait que la puissance publique apporte de l’ordre de dix milliards d’euros supplémentaires par an ».
Lire l’avis complet du CESE et la citation du Panorama p.34