Le réflexe adaptation dans les investissements publics en pratique : Pistes pour 2025 et perspectives
Le 3ème Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC3) cherche à généraliser un « réflexe adaptation » dans tous les investissements publics et toutes les aides publiques à l’investissement. L’opérationnalisation de cette ambition est essentielle pour :
- Arrêter d’investir dans des infrastructures, des bâtiments ou des équipements qui ne seront pas prêts pour faire face aux conséquences du changement climatique ;
- Saisir les meilleures opportunités dont on dispose en profitant des investissements déjà prévus pour renforcer le niveau d’adaptation de l’économie française à moindre coût.
Pour aller dans ce sens nous identifions 5 premiers domaines – concernant ensemble jusqu’à 25 milliards d’euros d’investissement annuels existants – dans lesquels il est possible d’agir dès 2025 en actionnant les leviers suivants :
Pour les grands projets d’infrastructures, architecturaux ou industriels déjà lancés, conduire des « stress-tests » au prisme du +4°C permettrait de rattraper les « coups partis » en identifiant les plus critiques à adapter avant que les choix de localisation ou de conception ne deviennent irréversibles.
Pour aller plus loin, quatre modalités génériques peuvent être envisagées en fonction du domaine et du type d’investissements pour progressivement généraliser ce schéma de prise en compte de l’adaptation à tous les investissements concernés par les impacts du changement climatique :
- Prendre en compte l’adaptation dès la conception des futurs programmes ;
- Adapter les normes et les standards ;
- Déployer une approche de « tracc-proofing » (vérification de la compatibilité avec la TRACC) au cas par cas des grands projets ;
- Contractualiser les investissements sur la base des stratégies d’adaptation : stratégies de gestion patrimoniale, stratégies de territoires ou de filières.
Quelle que soit l’approche d’opérationnalisation, la mise en place d’une forme de redevabilité sur la mise en oeuvre du réflexe adaptation sera incontournable. Elle doit reposer sur l’administration mais également sur le Parlement, sur les organismes de contrôle comme la Cour des Comptes et sur la société civile.