Financement de l’action climatique des collectivités locales : un débat en mouvement
En novembre 2023 l’étude d’I4CE et de la Banque Postale dédiée au financement de l’accélération de l’action climatique des collectivités locales a commencé à illustrer des « futurs possibles » compatibles avec les objectifs nationaux et européens de réduction des émissions des gaz à effet de serre. Une des conclusions majeures de ce travail était la nécessité de placer tous les leviers de financement au cœur du débat État – collectivités, car aucun d’entre eux ne se suffisait à lui-même, quitte à transgresser certains tabous du débat actuel sur les finances locales.
Redirection des dépenses, via des choix opérés par les élus, bien sûr : mais au détriment de quoi et sur quels critères, quand tout dans l’action publique locale est d’intérêt général ? Recours accru à la dette, évidemment : mais dans quel cadre budgétaire national et européen, et avec quel discours global, quand celle-ci est encore très souvent assimilée dans les discours et par les citoyens à de la mauvaise gestion ? Mobilisation de nouvelles ressources, aussi : mais quels impôts augmenter dans un cadre fiscal local devenu illisible, et alors que l’engagement du gouvernement est de ne pas alourdir la pression fiscale ? Dotations de l’État, enfin : mais avec quelle évaluation de leur effet incitatif réel afin qu’elles ne se transforment pas en effets d’aubaine sans impact pour le climat ?
L’évènement co-organisé par I4CE avec SFIL et La Banque Postale le 16 janvier dernier a contribué à mettre en mouvement ces discussions. Rassemblant décideurs nationaux et locaux, élus et techniciens, investisseurs et financeurs, il a mis en évidence une volonté commune d’avancer et de lever un à un les freins financiers à l’action climatique locale. Près d’un millier de personnes y ont assisté, dont plusieurs centaines de collectivités, qui ont démontré la place que prend ce débat dans le monde local. Le replay est désormais disponible : n’hésitez pas à le diffuser autour de vous ! Il appartient désormais à chacun de faire grandir, qualitativement et en audience, cette discussion nécessaire.