Appel en faveur d’une politique industrielle verte européenne
Le mandat de cette Commission touche à sa fin. Il est temps de réfléchir à l’avenir de l’action climatique de l’Union européenne (UE). L’année dernière, la France et l’Allemagne ont appelé à une politique industrielle verte de l’UE, mais depuis lors, l’UE n’a pas encore fait preuve de leadership. L’approche de l’UE doit s’articuler autour de trois éléments essentiels : la vision, le financement et la gouvernance. Dans cette tribune, Stiftung KlimaWirtschaft et I4CE appellent la France et l’Allemagne à s’unir dans le leadership et, avant les élections européennes, et appellent à une réponse européenne au grand défi du 21ème siècle.
Avec le départ des Commissaires en poste et les prochaines élections européennes, le changement est dans l’air à Bruxelles. L’Europe doit imaginer la prochaine phase de l’action climatique européenne – une Politique Industrielle Verte Européenne.
Les États membres, et en particulier la France et l’Allemagne, ont un rôle crucial à jouer. Après l’adoption de la Loi américaine de réduction de l’inflation (IRA) en 2022, Robert Habeck et Bruno Le Maire, les ministres allemand et français de l’économie, ont déclaré la nécessité d’une politique industrielle européenne commune, mais depuis lors, ils se sont appuyés sur des mesures nationales. À l’approche des élections européennes de 2024, la France et l’Allemagne devraient contribuer à définir l’ordre du jour du débat à Bruxelles – en déplaçant l’accent de la poursuite actuelle de visions nationales de la politique industrielle en splendide isolation vers une approche européenne commune.
Unis-nous résistons, divisés nous chutons
Les États-Unis, la Chine, le Japon et d’autres grandes économies placent leur avenir économique dans la décarbonisation et les technologies propres. Leur ambition est étayée par des politiques industrielles ambitieuses et des plans d’investissement public (comme l’IRA). L’UE en est dépourvue et repose plutôt sur un patchwork d’initiatives de l’UE et nationales, ce qui entraîne un investissement public estimé à 0,34 % du PIB de l’UE chaque année pour soutenir les technologies propres.