Sommet de Paris : il va falloir financer plus et mieux la transition
Les 22 et 23 juin aura lieu à Paris le Sommet pour un pacte financier mondial, initié par Emmanuel Macron et Mia Mottley, Première ministre de la Barbade. Ce Sommet sera un succès pour le climat s’il permet de dépenser plus pour la transition climatique, de dépenser mieux, et s’il pèse sur la réforme en cours du financement international du développement.
Pays émergent, avec une culture forte de planification, l’Indonésie a signé en 2022 un partenariat pour accélérer la transition du pays. En pratique, ce sont 20 milliards de dollars, mobilisés à parts égales par le secteur public et privé international qui devront servir à financer un plan d’investissement porté par les autorités locales pour décarboner le secteur électrique du pays. Ce nouveau type de partenariat pour la transition ne couvre malheureusement pas tous les pays et tous les secteurs. Il est néanmoins intéressant car il s’appuie sur l’expression des besoins par les pays en développement ; permet de penser la transition d’un secteur dans son ensemble ; rassemble autour d’une même table les acteurs économiques et financiers ; et permet d’identifier là où les financements des banques internationales de développement sont les plus structurants, et là où les ressources nationales peuvent prendre le relais.
Un exemple à garder en tête alors qu’aura lieu à Paris, les 22 et 23 juin, le Sommet pour un Pacte financier mondial, qui va rassembler à Paris de nombreux chefs d’État et de gouvernement. Objectif affiché du Sommet : contribuer à la réforme de l’architecture financière internationale, mise en place il y a soixante-dix ans à Bretton Woods et jugée obsolète pour répondre à la fois aux besoins de développement et à la transition climatique des pays du Sud. C’est-à-dire réformer le Fonds monétaire internationale et la Banque mondiale et, dans la foulée, l’ensemble des banques publiques de développement qu’elles soient multilatérales, bilatérales ou nationales.