Banques de développement : financer plus mais différemment
Avec la multiplication des crises, les responsabilités confiées aux banques publiques de développement s’élargissent pour intégrer d’autres considérations que le développement économique et social. Or, qui dit plus de responsabilités, dit plus de ressources à déployer pour les remplir.
Repenser en profondeur les règles du jeu fixées au sortir de la seconde guerre mondiale à Bretton Woods, voilà une promesse ambitieuse ! C’est pourtant celle formulée par Emmanuel Macron qui, en proposant d’organiser en juin prochain à Paris un sommet pour « un nouveau pacte financier mondial », a positionné la France comme l’un des pays moteurs de la réforme de l’architecture financière internationale.
Conçu autour de la Banque mondiale et du FMI, pour éviter les crises et favoriser le développement économique, ce système qui date de près de 80 ans et inclut désormais de nombreux acteurs (dont des centaines de banques de développement), n’est plus adapté au contexte actuel.
Un rôle primordial
Bien malin celui capable de résumer en une phrase le rôle des banques publiques de développement aujourd’hui. Avec la multiplication des crises (pandémies, dérèglement climatique, surendettement, confits, etc.), les responsabilités confiées aux banques publiques de développement s’élargissent pour intégrer d’autres considérations que le développement économique et social et mieux prendre en compte la préservation des biens publics mondiaux. Or, qui dit plus de responsabilités, dit plus de ressources à déployer pour les remplir.