En 2023, l’adaptation doit devenir un réflexe pour l’État et les collectivités
Ces derniers mois, enfin, la France a pris conscience de la nécessité d’adapter tous les territoires aux conséquences du dérèglement climatique. L’adaptation est un objectif mieux compris et mieux partagé, et elle devrait être au cœur du prochain plan national anti sécheresse ou de la future loi d’orientation agricole. Il était temps. Car jusqu’alors, nous continuions à concevoir des politiques et à investir dans des infrastructures comme si le climat ne changeait pas. Chaque année, au moins 50 milliards d’euros d’investissements publics sont encore réalisés sans systématiquement prendre en compte le fait que le climat change.
L’agenda politique de l’année 2023 sera riche en opportunités pour faire avancer la politique d’adaptation française. La loi de programmation énergie-climat notamment pourrait être l’occasion de faire advenir un véritable « réflexe adaptation ». Il s’agit d’envoyer à tous les ministères, aux opérateurs publics, aux collectivités locales, aux maitres d’œuvres un message clair : se poser la question de l’adaptation doit devenir systématique quand on conçoit une politique ou un projet d’investissement.
La loi de programmation énergie-climat ou encore l’Agenda territorial seront aussi des opportunités pour clarifier les responsabilités entre l’Etat et collectivités. Comme vous le découvrirez dans cette newsletter et en parcourant nos nouvelles publications, l’adaptation nécessite une action – coordonnée – à l’échelle nationale et à l’échelle locale. Si l’un de ces acteurs ne bouge pas, l’autre ne pourra pas aller bien loin. Et vous découvrirez les mesures d’adaptation que peuvent prendre les collectivités dès aujourd’hui, en écho à notre publication de juin qui se focalisait sur l’action de l’État.